Thomas Heurtel n’a « rien à foutre » des commentaires sur son départ en Russie
C’est un Thomas Heurtel en colère qui a pris son téléphone pour publier un message sur les réseaux sociaux ce lundi après-midi. Le meneur de 33 ans ne supporte plus les critiques à son encontre, suite à sa décision de s’engager avec le Zénit St-Pétersbourg le 21 septembre dernier. Et il a fait savoir son mécontentement, sans mâcher ses mots. « Juste pour info, à tous les gens qui m’envoient des messages ou écrivent des commentaires en me critiquant sur ma décision de venir en Russie ou décision en général, sachez que j’en ai complètement rien à foutre, donc ne soyez pas relou et arrêtez de perdre votre temps. Et svp, surtout, achetez-vous une vie !! Merci d’avance. »
Libre à la fin de la saison écoulée, Thomas Heurtel avait largement flirté avec le Zénith avant le début de l’EuroBasket. On le savait. Ce n’était pas franchement le secret le mieux gardé et l’intéressé l’avait même reconnu face à la presse, au début du rassemblement des Bleus. Le staff tricolore aussi du reste, le manager général Boris Diaw en tête. Le natif de Béziers a toutefois pris soin d’attendre la fin de la compétition continentale pour acter sa signature. Sans quoi, il n’aurait pas pu défendre les couleurs de la France en Allemagne, en accord avec la charte que la FFBB a fait signer à tous ses joueurs.
Ce choix de carrière pourrait donc signifier la fin de son aventure en équipe de France, entamée il y a dix ans aux côtés de Tony Parker, avec notamment un titre au championnat d’Europe 2013 en Slovénie. Tant qu’il sera sous contrat avec Zénith, Heurtel (99 sélections), ne pourra plus être appelé. C’est clair. Or, cet engagement court sur deux saisons, la seconde étant optionnelle. Sur le papier, il pourrait donc faire partie du voyage à la Coupe du monde 2023 (25 août-10 septembre 2023) en Indonésie, au Japon et aux Philippines et/ou aux Jeux de Paris, dans deux ans. Sauf que même s’il se retrouvait libre à temps pour le Mondial ou les JO 2024, le Bureau fédéral devrait encore donner son aval. Horizon bouché.
Le bureau fédéral de la FFBB a en effet décidé le 28 juillet que les joueurs français engagés dans des clubs russes ou biélorusses ne seraient « plus sélectionnables » jusqu’à la fin de la guerre en Ukraine. Outre Heurtel, deux autres Français évoluent dans le championnat russe : Louis Labeyrie (33 sél.) à Kazan et Livio Jean-Charles (4 sél.) au CSKA Moscou, ne peuvent pas prétendre non plus à de nouvelles convocations en bleu.
