• September 19, 2024

Nikola Jokic MVP pour la deuxième saison d’affilée

Comment dit-on « back-to-back » en serbe ? « Drugi put zaredom ! » Nikola Jokic, incarnation de la domination des basketteurs étrangers en NBA et de l’ère des géants ultra-polyvalents, est devenu le 13e joueur de l’histoire désigné MVP de la saison régulière pour la deuxième saison d’affilée.

Agé de 27 ans, le pivot des Denver Nuggets fait désormais partie du même club que Bill Russell, Wilt Chamberlain, Kareem Abdul-Jabbar, Moses Malone, Larry Bird, Magic Johnson, Michael Jordan, Tim Duncan, Steve Nash, LeBron James, Stephen Curry et Giannis Antetokounmpo. Tous des légendes qui, à l’exception de Nash et de lui-même, ont été aussi champions.

Les points communs ne manquent pas, en effet, avec l’ancienne idole des Celtics, précurseur du basket moderne. Jusqu’à cette façon incontrable de shooter le ballon au-dessus de sa tête avec une précision diabolique, et dans l’apparence, avec ce nez qui rougit invariablement dans l’effort sous le teint pâlot.

Le physique de ce gaillard (2,11 m, 128 kg), né à Sombor dans le nord de la Serbie, a longtemps suscité des moqueries pour son embonpoint. D’autant que le jeune Nikola pouvait boire jusqu’à trois litres d’un célèbre soda par jour. «Pour être honnête, je ne pensais même pas à être en NBA quand j’ai commencé à jouer au basket chez moi», avait-il confié l’an passé en recevant son premier trophée.

Drafté en 41e position en 2014 par Denver, Jokic est devenu une superstar aussi discrète qu’indispensable chez les Nuggets. Il négocie actuellement une prolongation de contrat avec la franchise du Colorado et pourrait signer, selon les médias américains, pour plus de 240 millions de dollars sur cinq ans. Ce qui serait un record en NBA. «Tout le monde sait que je suis le même gars, alors j’espère que je vais rester le même après ça», a-t-il dit mercredi, avec une modestie qui n’a d’égal que son talent.