L’Espagne s’offre la Ligue des nations
Après le Portugal, après la France, c’est à l’Espagne de soulever la Ligue des nations – trophée somme toute symbolique qui récompense néanmoins la meilleure formation européenne du moment. Finaliste malheureuse de la précédente édition remportée par les Bleus, la Roja a cette fois eu le dernier mot. Au bout du suspense. Via la séance des tirs au but.
Alors que la Croatie briguait son premier titre international pour saluer l’aboutissement de la carrière sous les drapeaux d’un certain Luka Modric, les Rodri et consorts ont été les plus costauds dans le money time. S’ils ont longtemps plié – sans jamais rompre – dans le temps réglementaire, les Espagnols ont peu à peu pris le dessus pour dominer les dernières minutes de la partie – prolongation incluse. Un score nul et vierge ayant toutefois sanctionné les débats après 120 minutes et plus d’échanges.
C’est surtout le premier sacre espagnol depuis l’Euro 2012, soit onze ans de disette avant cette compétition, et alors que la Roja semble présenter un trou générationnel. Pour ce Final Four de la Ligue des nations, elle s’est ainsi appuyée sur une charnière centrale de joueurs nés en France et naturalisés (Aymeric Laporte et Robin Le Normand), ainsi que sur des latéraux de 34 et 37 ans (Jordi Alba et Jesus Navas).
Mais à l’image du récent vainqueur de la Ligue des champions Rodri, élu meilleur joueur de cette finale assez terne ce dimanche, cette sélection conserve un sacré potentiel dans l’entrejeu, avec l’émergence de Pedri et Gavi. Et si cette Ligue des nations était fondatrice d’une période dorée pour l’Espagne ?
